Après des mois de galère et d’incertitude, Dylan Lambrecth est de retour. Et il piaffe d’impatience à l’idée de prouver à son nouvel employeur qu’il a eu raison de miser sur lui. “Je m’amuse vraiment bien depuis que je suis arrivé à l’Union. Tout se passe pour le mieux aux entraînements et je sens que le coach me fait confiance. C’est capital pour que je m’épanouisse. Marc Grosjean est juste avec tout le monde et je pense qu’il est l’entraîneur idéal pour me remettre en selle”, lance celui qui avait explosé au RFC Liège sous la conduite de Dante Brogno, qui avait su le placer dans les meilleures conditions.
Le coach unioniste connaît le potentiel de son nouvel attaquant. “C’est un vrai buteur, qui a cet instinct en lui. Il peut nous apporter quelque chose à condition qu’il assimile bien son intégration. Je suis très content de son arrivée”
, précisait-il lors de la conclusion de cette transaction.
Lambrecth pourrait obtenir ses premières minutes de jeu ce samedi, à l’occasion de la réception de Roulers, club où il n’a jamais reçu sa chance la saison dernière. “Je devais déjà monter sur la pelouse à Tubize, mais les circonstances du match en ont décidé autrement. Je me réjouis vraiment d’être au Heysel. Ma motivation sera double : évoluer dans un tel stade et face à mes anciennes couleurs seront deux facteurs qui vont décupler mon envie.”
S’il est prêt mentalement, l’avant sait qu’il a encore besoin d’un peu de temps pour revendiquer une place de titulaire. “Je manque logiquement de rythme, car je n’ai plus joué en compétition depuis longtemps, mais j’espère contribuer à solutionner les problèmes offensifs de mon équipe. J’ai tellement envie de jouer et d’être utile à mon nouveau club ! Je me sens en tout cas de mieux en mieux physiquement.”
Lambrecth a effectué toute la préparation avec le noyau B d’Anderlecht. “Dans un environnement optimal, puisque
tout est fait pour placer les joueurs dans un véritable cocon à Neerpede. Même si je regrette de n’avoir jamais reçu une petite chance à Anderlecht, j’y ai beaucoup appris.”
Après quatre rencontres de compétition, l’Union n’a inscrit que trois buts, tous plantés lors de sa victoire face à Westerlo. Avec sa capacité à trouver le cadre très facilement et à marquer dans toutes les positions, Dylan Lambrecth pourrait être très utile à sa nouvelle phalange ce week-end.
“J’ai perdu beaucoup de temps”
À bientôt 25 ans, Dylan Lambrecth a déjà pas mal bourlingué. Sa signature au Sporting d’Anderlecht, après une première partie de saison exceptionnelle sous les couleurs liégeoises en D2 Amateurs, ressemblait à un conte de fées, mais il allait rapidement déchanter. Catapulté à Roulers en fin de mercato hivernal, sous les ordres d’un mentor qui n’avait pas souhaité son arrivée, le buteur allait tomber dans une impasse. “J’ai perdu beaucoup de temps à Roulers. J’y ai passé quatre mois difficiles et le courant ne passait pas avec Arnauld Mercier.”
Dix-neuf petites minutes de jeu et c’est tout, avant d’être au cœur d’une sombre histoire de prétendue bagarre avec l’un de ses équipiers, qui s’est
ensuite avérée complètement erronée. “On m’a sali et je ne l’ai pas oublié. C’est dommage car j’avais d’excellents contacts avec mes partenaires et j’ai rencontré de vrais amis là-bas. Mais sportivement, je ne retiens rien de positif de mon passage dans ce club”, ponctue celui qui aura très envie de montrer à Arnauld Mercier qu’il s’est trompé à son sujet.