Quatre semaines à peine après la première version, le second duel entre Unionisteset Tubiziens n’a cette fois pas accouché d’un vainqueur, ce qui, au demeurant, ne fait les affaires ni des Bruxellois qui ratent l’occasion de prendre leurs distances avec le fond du classement et, par corollaire, ni celles des Brabançons wallons qui restent englués dans les tréfonds. En fait, chacun voulait cependant positiver, car, sur le terrain, il faut bien le dire, on n’a pas vu grand-chose, les deux côtés ayant leurs problèmes à avancer pour leur défense.
À l’Union, le secteur offensif a encore pris un coup sur la tête vendredi soir avec la blessure de Roman Ferber, obligeant Marc Grosjean à trouver une fois de plus une solution en catastrophe. “Il y a une semaine, je me réjouissais,
avant d’aller à Westerlo, de pouvoir aligner deux attaquants comme Diallo et Ferber”, constatait le plus bruxellois des coachs liégeois. “Aujourd’hui, je n’ai plus rien. Nous sommes vraiment dans la continuité de cette maudite saison. Rien ne nous sera épargné, mais plus que de nous lamenter, nous devons faire le gros dos et attendre des jours meilleurs. Dans cette optique, prendre un point aujourd’hui n’est, en soi, pas une mauvaise affaire. C’est toujours mieux qu’il y a un mois.”
En face, Christian Bracconi était également dans ce registre du positivisme. Les deux coachs, qui montraient de manifestes atomes crochus entre eux, avaient le sentiment qu’ils pouvaient tous les deux revendiquer la victoire, mais les rares opportunités qui échurent à leurs joueurs n’ont guère été exploitées.
Mis sur orbite par un penalty pour une faute évidente de Touré sur Perdichizzi, ceinturé suite à un coup de coin, transformé par Kis, les Unionistes gérèrent plus ou moins correctement leur avance, et si les Tubiziens
n’inquiétèrent guère Kudimbana, le portier bruxellois dut s’avouer vaincu quand Dudouit surgissait sur un dégagement défensif unioniste suite à un corner de Babic.
Cette égalisation peu avant l’heure de jeu redonna du tonus aux Sang et Or qui se firent plus pressants dans les minutes suivantes, avant que Fixelles ne perde son face-à-face avec Defourny et que Luvumbu n’arrive trop tard sur un centre de Tabekou.
Eric de Boer
Union SG : Kudimbana; Mboko, Peyre, Perdichizzi, Kis; Morren, Da Silva, Vercauteren (66e Houdret), Luvumbu; Fixelles, Tabekou.
Tubize : Defourny; Dudouit, Nirisarike, Touré, Carlier; Ba, Garlito, Babic (73e Traoré), Zenke (81e Lee); Vidémont (90e Köse), Stevance.
Arbitre : M. Vanbecelaere.
Avertissements : Peyre, Touré.
Les buts : 16e Kis sur pen. (1-0), 57e Dudouit (1-1)
Pour sa première à la tête des Sang et Or, Christian Bracconi pouvait se montrer satisfait du résultat, même si ce partage ne fait pas les affaires de l’AFC, toujours dernier au classement. Arrivé comme T2 mais faisant office de T1, surtout après le limogeage de Sadio Demba, le Français était partagé entre deux sentiments. “C’est vrai que nous aurions pu, voire dû prendre ces trois points, mais, si nous étions venus avec des intentions, la première d’entre elles était d’ordre défensif. J’ai vu de bonnes choses sur ce plan-là. Les joueurs ont gagné beaucoup de duels aériens, la défense était souvent bien en ligne, ce qui nous a permis de remporter beaucoup de ballons sur hors-jeu. Nous avions un petit
problème sur notre flanc gauche, nous l’avons résolu à la pause. De ce point de vue-là, je ne peux que me montrer satisfait.”
Comme son homologue bruxellois, Christian Bracconi devait constater les carences offensives. “Nous avons hérité de deux occasions en première période. Sur les coups de pied arrêtés, on aurait dû apporter plus de danger, mais, globalement, on va prendre ce point comme un bon point car dans notre situation, il convient de mettre le positif en avant.”
Pour sa première, Christian Bracconi avait innové en laissant Quentin Laurent sur le banc. Plus qu’une envie de mettre sa griffe, le Français a voulu faire un onze de base en fonction de ce qu’il avait vu aux entraînements. “C’est un choix qui, d’abord, n’est pas définitif. Ensuite, j’ai dit aux joueurs que je ne les connaissais pas. Je me suis fait une représentation de ce que devait être l’équipe pour venir à l’Union et de mes onze noms, celui de Quentin n’est pas sorti. Pour des raisons
techniques, tactiques et de feeling. Je pense que ce pari a fonctionné puisque j’ai aussi replacé Dudouit à droite et Carlier à gauche.”
Au Heysel
Peyre Thibaut a écopé de son 5e bristol jaune : il manquera donc la venue de Louvain.
Martens Gertjan (élongation) semble prêt à reprendre sa place dans l’axe de la défense puisque Peyre sera suspendu. Tous les tests effectués se sont révélés positifs.
Bertjens Pour l’attaquant, les perspectives semblent aussi positives. Il devrait reprendre avec le groupe ce lundi.
Ferber Roman s’est occasionné une petite élongation qui devrait le tenir écarté des terrains pour une semaine seulement. “Pour Louvain, ce sera trop juste mais la semaine suivante, il sera probablement opérationnel”, espère Marc Grosjean.
Banc Outre Houdret, auteur d’une bonne rentrée, on y retrouvait Saussez, Neels, Hamzaoui, les jeunes Leers et Hermansson, qui avait fêté ses 17 ans jeudi dernier, et El Banouhi, pas prêt mais qui faisait nombre. “J’ai entendu les supporters réclamer des changements, mais j’avais trois backs droits sur le banc. Cela ne pouvait pas servir nos desseins offensifs.”
Calendrier Si l’Union jouera son prochain match le samedi à… 17h, face aux Louvanistes, les Tubiziens, eux, offriront l’hospitalité aux Brugeois du Cercle vendredi à 20h30. “C’est court comme délai. Étrange calendrier”, s’étonnait Christian Bracconi. Ce n’est pas la dernière surprise que réservera notre Proximus League au Français.
Nibombe Sur la feuille de match, c’est Daré Nibombe qui était renseigné comme T1. Le club tubizien, lui, avait parlé de Philippe Thys. Il faudrait éclaircir ce point, même si dans les faits…