VINCENT MILLER
Ce week-end face à Malines, les Saint-Gillois se sont officiellement ouvert les portes des Champions Playoffs pour la deuxième fois d’affilée.Belga
Assurée de terminer la phase classique dans le Top 4, l’Union peut d’ores et déjà se projeter vers les Champions Playoffs qui débuteront fin avril. Mais avant cela, il s’agira de négocier au mieux la fin de la phase classique. prev
Quatre, c’est le nombre de matches de championnat qu’il restera à disputer en avril avant que la phase régulière ne livre tous ses verdicts. Une période qui proposera plusieurs défis de taille aux Saint-Gillois.
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Ne pas se relâcher
face à des équipes
plus faibles sur papier
Avant toute chose, l’Union va devoir conserver son humilité. Car sur papier, elle rencontrera des équipes largement à sa portée. Hormis La Gantoise (4 e ), les Bruxellois n’affronteront en effet que des formations de deuxième partie de tableau : Saint-Trond (12 e ), Seraing (18 e ) et Courtrai (14 e ). Certaines de ces phalanges pourraient en outre ne plus rien avoir à jouer très prochainement. Ainsi, les Sérésiens pourraient déjà être relégués au moment de rencontrer l’USG (le 16 avril). Tandis que les Courtraisiens pourraient déjà être sauvés lors du dernier match de la phase classique (le 23 avril). « On fera alors les comptes exacts à ce moment-là », avait lâché Karel Geraerts dimanche.
Mais ce qui est certain, c’est qu’avec son programme théoriquement abordable, l’Union peut encore espérer grappiller quelques unités sur Genk dont le calendrier est nettement plus corsé.
Les Limbourgeois devant en effet rencontrer OHL, le Standard, Anderlecht et Charleroi… Et pourquoi pas même sur l’Antwerp, troisième. Même si le calendrier du Great Old paraît plus aisé, avec des rencontres face à Zulte, au Cercle de Bruges, à Courtrai et à Saint-Trond.
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Performer en Europe
sans perdre de vue
le championnat
L’Union devra également tâcher de ne pas perdre (trop) d’influx lors de son double affrontement en quart de finale de l’Europa League face au Bayer Leverkusen, le match aller ayant lieu le 13 avril en Allemagne et le retour le 20 au Parc Astrid. Certes, les Saint-Gillois sont généralement parvenus à gérer efficacement leurs lendemains européens (avec sept victoires, un nul et deux défaites). Mais il n’empêche, l’engouement médiatique et populaire autour de ces deux rencontres risque d’être à la mesure de l’événement : historique. Dans l’euphorie, il s’agira donc de ne pas perdre la compétition domestique de vue. « Mais je sais que le championnat est tout aussi important que l’Europe », assure l’ailier malgache Loïc Lapoussin. « En Europe, on vit de belles choses. Mais une fois le match terminé, on sait qu’il faut se reconcentrer sur le championnat. »
3
Faire tourner le groupe efficacement
Avec six matches prévus en l’espace d’une vingtaine de jours, et les playoffs qui débuteront une semaine seulement après la fin de la phase classique, l’Union s’apprête à vivre de nouveaux moments très intenses.
Karel Geraerts pourrait dès lors être tenté de faire tourner son effectif à plus grande échelle que ce qu’il n’a fait dernièrement, et de donner un peu plus de temps de jeu à des joueurs comme Nilsson, Puertas, voire Machida, qui tous trépignent d’impatience. « C’est vrai que, quand l’équipe gagne, tu as plutôt tendance à ne pas trop changer », reconnaissait le coach saint-gillois après la victoire face à Malines ce week-end. « Mais je compte vraiment sur tout le monde. Et je suis content de l’apport des joueurs qui rentrent dans l’équipe. Comme ce fut le cas, par exemple, d’El Azzouzi lors du match aller contre Berlin. Il avait vraiment très bien presté à cette occasion. »
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Passer en tête
pour s’assurer
certains avantages
L’Union pointe à trois unités de Genk. Terminer la phase classique à la première place ne relève donc plus de l’utopie. Si les Saint-Gillois y parvenaient, ils mettraient un gros coup sur la tête des Limbourgeois, qui mènent la danse depuis la 12 e journée, soit depuis le 16 octobre. Mais ce n’est pas tout, ils seraient également assurés de s’octroyer un ticket européen, quand bien même ils s’écrouleraient durant les playoffs et termineraient à la quatrième place. Ils n’auraient en effet pas à disputer la rencontre de barrage pour une place en Conference League face au premier des Europe Playoffs. Enfin, ils seraient sacrés champions au cas où ils termineraient les playoffs en tête à égalité de points avec une autre équipe (si l’égalité a persisté après le retrait éventuel du demi-point). De sacrées sources de motivation…