Anthony Moris et l’Union font preuve de caractère, même après un coup dur.
Une fois de plus, l’Union est parvenue à redresser la barre après une défaite. Pour la quatrième fois de la saison, les Saint-Gillois ont enchaîné un revers par un succès. Il faut remonter à 2019 pour trouver trace de deux échecs d’affilée des Bruxellois ! prev
Si certains pensaient que la défaite face à OHL il y a une dizaine de jours (1-3) allait gripper la machine saint-gilloise, il n’en est rien. Que du contraire même. Car vendredi soir, les Unionistes ont repris leur marche en avant, en allant s’imposer au Stayen face à Saint-Trond (1-2). Une victoire acquise au forceps, dans des conditions météorologiques particulièrement compliquées, et qui a eu le don de soulager tout le monde du côté bruxellois. « C’est peut-être la victoire tournant de notre saison ! Si on avait été battu et que nos poursuivants étaient alors revenus à un point, on aurait vraiment pris un gros coup mental », réagissait Anthony Moris, le portier saint-gillois, qui a en effet pu constater que Bruges et l’Antwerp l’ont tous deux emporté face, respectivement, à Seraing et au Beerschot. Ils restent donc à une distance respectable de l’USG : quatre longueurs. « On est parvenu à faire le job et cela nous redonne dès lors une bonne dose de confiance avant un autre gros match : la réception de Malines. Certes, on ne retiendra pas spécialement la manière, plutôt le fait qu’on est parvenu à prendre les trois points à Saint-Trond, dans des conditions très compliquées. Et en sachant également que peu d’équipes du haut du classement sont allées gagner là-bas. Les Canaris ont récemment battu Anvers, ils ont fait un très bon match contre Bruges et ont fait égalité contre Anderlecht. Cela démontre la difficulté à venir s’imposer chez eux. » En l’emportant, les Unionistes poursuivent également une incroyable série. Ils n’ont plus perdu deux matches d’affilée depuis la saison 2018-2019, soit celle de la première année des investisseurs anglais ! La saison lors de laquelle le coach Luka Elsner était aux commandes. La dernière fois que cela s’est produit, c’était les 10 et 16 février 2019. À ces occasions, les Saint-Gillois avaient subi la loi, coup sur coup, du Beerschot et de Roulers. Cela fait donc plus de trente mois que l’Union n’a plus enchaîné deux revers ! Plus impressionnant encore, sous Mazzù, chacune des six défaites qu’il a subies (deux en D1B l’an dernier et quatre en D1A cette année) a, à chaque fois, été suivie par une victoire, jamais par un match nul. « Et je touche du bois pour que cela continue », sourit le gardien luxembourgeois. « Le groupe a une grosse force mentale et hait la défaite. On insiste sur le fait qu’il faut se remettre en question en permanence. Après OHL, on voulait directement retrouver la victoire. Et ce, même si on savait que cela allait être un match compliqué. Car Saint-Trond à la maison, ce n’est jamais facile. Les Trudonnaires avaient, de plus, été battus la semaine passée par Seraing et avaient à cœur de réagir. Mais nous aussi ! Car perdre deux fois d’affilée n’est pas permis si on veut continuer à être là où on se trouve actuellement. » Un de secrets de la réussite de l’Union tiendrait donc là, dans une mentalité à toute épreuve. « Et celle-ci n’est pas présente uniquement les jours de matches, elle l’est aussi aux entraînements. C’est quelque chose qui se travaille. Le coach nous pousse en permanence dans nos retranchements, c’est cela qui fait qu’on arrive à sortir ce genre de prestations », conclut Anthony Moris qui espère bien que ses coéquipiers afficheront le même état d’esprit ce dimanche contre Malines, une équipe qui ne réussit que très peu à l’Union depuis plusieurs années.