Focus sur les membres du staff
de Felice Mazzù qui participent au succès
du club unioniste.
Un article pour parler
de mon staff ? C’est
une très bonne idée !”
Quand on lui pro-
pose de mettre en avant les
hommes de l’ombre qui l’en-
tourent, Felice Mazzù est di-
rectement partant. Le T1 unio-
niste est du genre à la jouer
collectif, que ce soit avec ses
joueurs ou avec son staff. “‘Fa-
buleux’ est le premier mot qui
me vient à l’esprit en pensant à
mon staff, lance d’emblée
l’homme de 55 ans. En plus
d’être hypercompétents, les
membres du staff sont très fidè-
les. Ils suivent à 100 % les idées
qui sont mises en place et la fa-
çon avec laquelle nous avons
décidé de travailler durant la se-
maine. Ils adhèrent totalement
au projet, ce qui me pousse à
avoir une confiance totale en
eux.”
Qui sont les lieutenants de
Mazzù et quel est leur rôle au
quotidien ? Plongeon au sein
du staff de la plus belle sur-
prise de Pro League…
. Karel Geraerts,
entraîneur-adjoint (T2)
Retraité des terrains de
football depuis 2017, l’ancien
joueur du Club Bruges et du
Standard a rapidement en-
dossé le rôle de coordinateur
sportif à Ostende avant d’être
nommé entraîneur assistant
à l’Union durant l’été 2019.
“J’ai connu Karel comme joueur
quand il évoluait à Charleroi, se
souvient Mazzù. Il était arrivé
au Sporting avec un gros CV. Un
jour, je l’ai pris à part en lui ex-
pliquant qu’à cause de l’énorme
concurrence à son poste, il allait
parfois devoir se contenter d’un
rôle de remplaçant. ‘Coach, je
suis là pour l’équipe’, m’avait-il
répondu. Ce jour-là, je me suis
dit qu’il était le premier que j’al-
lais aller chercher si je devais
composer un jour mon staff.”
Durant les rencontres de
l’Union, il n’est pas rare de
voir Geraerts se lever et glis-
ser quelques mots à l’oreille
de son ex-coach. “Que ce soit
aux entraînements ou pendant
les matchs, il émet souvent des
idées tactiques intéressantes.
Quand je suis arrivé au club, il
n’osait pas trop prendre des ini-
tiatives. Aujourd’hui, il construit
les échauffements et les posses-
sions de manière intelligente, il
s’occupe des phases arrêtées
avec notre analyste vidéo. Il a
cette faculté de progresser à une
vitesse incroyable. Et je savais
aussi que le fait qu’il soit néer-
landophone pouvait m’aider
énormément.”
. Arthur Kopyt,
entraîneur-adjoint (T3)
Ce Polonais de 36 ans a fait
une petite carrière dans le
championnat nord-irlandais
en tant que milieu de terrain
avant de suivre une forma-
tion d’entraîneur et de se lan-
cer dans le coaching.
Durant l’été 2020, il rejoint
l’Union avec pour mission
d’améliorer les performances
individuelles des joueurs. “Ar-
thur s’occupe d’abord des
échauffements, avance Mazzù.
Il travaille aussi le spécifique
avec certains joueurs à partir
d’une méthode qui lui est pro-
pre. Il prend alors en charge
deux, trois ou quatre joueurs de
différents secteurs de jeu. Il a
aussi un rôle dans l’analyse vi-
déo et donne souvent des con-
seils en fonction de certaines si-
tuations de matchs bien préci-
ses.”
. Laurent Deraedt,
entraîneur des gardiens
Gardien de but formé au
Sporting Charleroi, il a quitté
les Zèbres pour rejoindre le
football régional après une
grave blessure à la rate lors
d’un match de foot en salle.
Entraîneur des gardiens à Ta-
mines, à Namur mais aussi au
sein d’une académie came-
rounaise, Deraedt passe cinq
saisons à Virton où il s’occu-
pera… d’Anthony Moris qu’il
a retrouvé à l’Union durant
l’été 2020. “Il faut voir com-
ment Laurent travaille à l’en-
traînement : le gars tient ses
gardiens avec une énergie dé-
bordante et une énorme motiva-
tion, analyse Mazzù. Il a une
emprise extraordinaire sur son
groupe et des compétences
énormes. Et puis, il a ce côté hu-
moristique que j’adore : cela fai-
sait longtemps que je n’avais
pas rencontré une personne qui
me fait autant rire. L’énergie
qu’il a se transmet à tout le staff
mais aussi au groupe des
joueurs. C’est vraiment une per-
sonne amusante, compétente,
fidèle et avec laquelle tu as en-
vie d’aller constamment au feu.”
. Sandro Salomone,
analyste vidéo
Felice Mazzù et Sandro Salo-
mone se connaissent bien
pour s’être côtoyés à Genk jus-
qu’à la fin commune de leur
aventure limbourgeoise. Ra-
pidement après cette mise à
l’écart, celui qui est passé par
Tubize, Mons et Mouscron a
retrouvé de l’embauche à
l’Union. “Retrouver Sandro est
un heureux hasard, le destin de
certaines personnes se croise,
sourit Felice Mazzù. Ses com-
pétences sont énormes et ce
n’est pas pour rien qu’il travaille
aussi pour l’équipe nationale
belge lors de grands tournois. Il
est, pour moi, d’un énorme sou-
tien en ce qui concerne mon tra-
vail de préparation théorique. Je
ne vais pas dire qu’il est plus ou
moins important qu’un autre
mais dans la préparation
d’avant et d’après-match, c’est
l’une des personnes les plus
douées avec qui j’ai travaillé.
Sans lui, je ne serais pas le
même entraîneur lors de mes
briefings et débriefings.”
. Le staff médical
Au lendemain du titre de
champion de D1B, Felice
Mazzù affirmait que le staff
médical avait contribué à
“50 % dans le succès de l’Union
en D1B”. Grâce à des règles ra-
pidement mises en place, le
groupe a pu éviter les vagues
de Covid qui ont déferlé sur
les équipes de football, la sai-
son dernière.
Cette saison, les joueurs ont
pour le moment évité les bles-
sures musculaires, signe d’un
bon travail médical en coulis-
ses. “Nous avons deux docteurs
très performants avec un sage
expérimenté et un jeune plein
de fougue. L’ensemble de nos ki-
nés sont souvent dans la discus-
sion que ce soit avec le staff et
les joueurs, pour pouvoir cha-
que fois prendre des décisions
communes sans problème. Et
notre préparateur physique, ar-
rivé en début de saison, a réussi
à se fondre rapidement dans no-
tre mode de fonctionnement.”
. Le délégué
et la team manager
Comme dans chaque
équipe, certains agissent plus
que d’autres dans l’ombre. À
l’Union, deux personnes im-
portantes font un gros travail
en coulisses pour soulager les
joueurs et le staff : le délégué
Philippe Wéry et la team ma-
nager Annelies Menten. “Je
connais Philippe depuis notre
passage commun au White Star.
Il fait son job avec perfection et
une grande humilité. C’est le
genre de personne toujours
prête à aider : il donnerait sa
chemise si quelqu’un en a be-
soin (sourire). Et Annelies s’oc-
cupe d’absolument tout : la
prise de rendez-vous, l’organisa-
tion du planning, la commande
des pizzas après le match, le
boulot administratif… Elle a un
rôle primordial au sein du
club.”
S’il prend plus la lumière
que ses collègues, Felice
Mazzù est loin d’être seul.
Bien entouré, il ne changerait
son cercle proche pour rien
au monde. “L’Union doit plus
sa réussite actuelle aux mem-
bres du staff qui m’entoure qu’à
moi. Certains vont penser que
c’est facile de parler comme cela
d’autant plus que tout roule
pour le moment à l’Union. Mais
en toute honnêteté, si je devais
changer de club demain, je
prendrais tout mon staff actuel.
Il est jeune, fidèle et à l’écoute,
ce qui permet de dégager une
énergie positive.”
“L’aspect
confiance est
très important”
Mazzù est un entraîneur qui donne
beaucoup de libertés à son staff.
À l’arrivée de Felice
Mazzù au club en
mai 2020, certains mem-
bres du staff actuel étaient
déjà en place. Ce qui n’a
pas empêché le coach
unioniste d’avoir une cer-
taine marge de manœuvre
qu’il n’avait pas eue lors de
son passage à Genk.
“Les choses se sont pas-
sées assez facilement à mon
arrivée à l’Union car je con-
naissais déjà certains visa-
ges. J’avais par exemple tout
fait pour attirer Karel Ge-
raerts à Genk et j’avais tra-
vaillé avec Sandro Salomone
dans le Limbourg. Le staff
médical était, lui, déjà en
place. Pour le choix du T3, la
filière anglaise du club a
proposé Arthur Kopyt. Je me
suis dit que cela pouvait
nous aider d’avoir dans le
staff une personne en lien
avec la structure anglaise.
Pour l’entraîneur des gar-
diens, j’avais proposé deux
personnes mais cela ne
s’était finalement pas fait.
L’Union m’a alors présenté
Laurent Deraedt. Il n’a fallu
qu’un quart d’heure de dis-
cussion avec lui avant que je
n’aille voir la direction pour
dire qu’il fallait l’engager sur
le champ.”
Une fois son staff éla-
boré, Felice Mazzù a expli-
qué sa philosophie (“je ne
sais pas si ma manière de
faire est spéciale ou diffé-
rente des autres mais j’ai be-
soin que ça rigole et qu’il y
ait de la vie dans un staff”).
Et rapidement, son
équipe qui l’entoure a
reçu beaucoup de con-
fiance dans le travail quo-
tidien au centre d’entraî-
nement de Lier.
“Quand j’estime que la
compétence et la fidélité
sont présentes, je donne
carte blanche à chacun en
fonction de leurs spécificités.
J’avance bien sûr les idées et
les principes de base mais ils
peuvent ensuite construire
autour avec une grande li-
berté. Je n’impose par exem-
ple rien au niveau de la pré-
paration physique ou des
exercices spécifiques. Quand
on dirige un groupe, l’aspect
confiance est très important
pour pouvoir tirer un maxi-
mum des capacités de cha-
que personne avec qui on
travaille.”