Avenatti veut rebondir.
L’opération écrémage a commencé au Standard, avec le départ prévu de Felipe Avenatti à l’Union Saint-Gilloise, sur base d’un prêt d’une saison assorti d’une option d’achat de l’ordre du million et demi d’euros. Un deal conclu vendredi, au lendemain des tests physiques réussis par l’attaquant uruguayen, dans lequel toutes les parties auront accepté de mettre de l’eau dans leur vin pour qu’il puisse aboutir. Felipe Avenatti d’abord, qui a accepté de consentir des sacrifices financiers importants pour rejoindre le club bruxellois et pour relancer, à 28 ans, une carrière qui s’est enlisée d’importance après deux saisons très compliquées, où il aura très peu joué, au Standard puis à l’Antwerp, où il avait été prêté durant la deuxième moitié de la saison dernière. L’Union et le Standard ensuite, pour permettre à l’arrivée au club liégeois d’épargner une grosse partie du salaire d’Avenatti, ce qui était l’objectif recherché.Après avoir décidé de ne pas pousser plus loin les contacts établis avec l’un ou l’autre club russe, où il aurait conservé le salaire qu’il percevait à Sclessin, voire mieux, l’Uruguayen avait deux options en Belgique, Courtrai, où il s’était révélé lors de la saison 2018-2019 et l’Union, avant d’accorder ses préférences au deuxième. À l’ombre du parc Duden, Avenatti a rapidement été séduit par le discours (en italien…) de Felice Mazzù, qui souhaite évoluer avec deux attaquants, Vanzeir et Avenatti, à charge du deuxième de jouer dans un rôle de pivot qui est sans doute la position qui lui convient le mieux, mais aussi de Chris O’Loughlin, le directeur sportif de l’Union, qui était T2 à Courtrai lorsque Avenatti y avait brillé.un choix rationnelPour l’attaquant uruguayen, qui n’entrait plus dans les plans du Standard, ce prêt à l’Union constitue un véritable soulagement, mais aussi un choix rationnel, où l’argument financier n’a pas été le plus important. Prié de ne reprendre les entraînements à l’Académie que le 8 juillet, en même temps que les Espoirs, Avenatti avait obtenu de pouvoir s’entraîner en marge de l’effectif confié à Mbaye Leye, avec un préparateur physique, à raison de deux séances de travail par jour, de manière à ne pas prendre trop de retard à l’allumage. Son choix de rejoindre l’Union aussi rapidement, alors qu’il reste deux mois de mercato, répond à la même logique : l’ancien buteur de Courtrai sait qu’il a besoin d’une vraie campagne de préparation pour espérer retrouver toutes ses sensations.
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Kandouss.
Pas le temps de se reposer pour l’Union qui enchaîne les matches amicaux. Ce samedi, les Saint-Gillois disputeront déjà leur sixième joute de préparation, cette fois face à Gand. Après trois matches face à des équipes de plus basses divisions (Mons, Overijse et Heist), ils joueront une troisième rencontre de suite face à une équipe de Division 1A (après Zulte Waregem et le Standard). « C’est clair qu’on enchaîne les grosses rencontres », glissait Ismaël Kandouss, le défenseur central français de l’USG. « On avait débuté face à des équipes de divisions inférieures. Maintenant on est face à des équipes de notre niveau. »Mais que ce soit face aux unes ou aux autres, les Bruxellois se débrouillent bien. Très bien même puisqu’ils affichent un bilan de quatre succès et un match nul (0-0 ce mercredi contre le Standard). De bons résultats forgés notamment grâce à une solide assise défensive. Depuis le début de la préparation, l’Union ne concède en effet pas grand-chose à ses adversaires et a déjà réalisé trois clean-sheets, dont deux lors des deux derniers matches face aux équipes de D1A. « C’est encourageant car on a la même défense que l’an passé au niveau de l’axe et du gardien », réagit encore Kandouss. « On s’entend bien entre nous et on voit qu’il y a des automatismes. »Kandouss : « Je me sens à 100 % physiquement »Le Français, lui aussi, se sent bien et semble débarrassé pour de bon des pépins physiques qui l’avaient tenu écarté des pelouses une partie de la saison dernière. D’ailleurs, il enchaîne les matches jusqu’à présent en cette pré-saison. « C’est clair que je me sens bien. C’est notamment dû au fait qu’on a repris tôt et qu’on a directement été mis dans le bain avec ces nombreux matches. Et ce n’est pas fini puisqu’il y en a encore d’autres qui arrivent. Je me sens à 100 % après mes blessures aux deux chevilles. Je suis maintenant guéri et fais tout pour ne plus me blesser. »Après ce match face à Gand, l’Union enchaînera encore quatre joutes amicales au mois de juillet : le 6 contre Deinze, le 9 contre Lens, le 14 contre Valenciennes et le 17 contre Amiens. Avant, donc, les grands débuts en D1A contre Anderlecht le 25. « On est vraiment impatient de découvrir cette D1A ! On n’attend que cela depuis qu’on a été champion. Et on sent que cela arrive à grands pas ! »Une impatience partagée par tout le « peuple unioniste ».