STÉPHANE MARCHESANI«Ce but, il est pour mon fils Cali né il y a six semaines», sourit l’ancien joueur de Virton.BelgaSamedi soir, stade Joseph Mariën, l’Union Saint-Gilloise avait rendez-vous avec son histoire face au RWDM. Et les protégés de Felice Mazzù n’ont pas manqué l’occasion de fêter le titre, notamment grâce au premier but de la saison de Guillaume François ! prevnext
Guillaume, l’Union est championne de D1B et, cerise sur le gâteau, vous êtes le buteur décisif de ce match. Quel est votre sentiment au lendemain de cette soirée historique ?C’est juste génial. On jouait la première de nos six finales pour le titre et on a plié l’affaire directement. C’est vraiment parfait surtout que je marque mon premier but pour l’Union lors de ce match. Si avant la saison on m’avait dit que je ne pouvais en marquer qu’un seul, j’aurais choisi celui-là !Qu’est-ce qui vous passe par la tête après ce but ?Sur le moment, je ne réalise pas trop la portée historique de ce but. La première personne à laquelle je pense c’est mon fils Cali qui est né il y a six semaines. J’avais dit que dès que j’aurais la chance de marquer un but, ma célébration serait pour lui.Vous marquez votre premier but sur le premier assist de la saison d’Edisson Jordanov, un but 100 % venu de Gaume…C’est vraiment chouette que cela se soit passé comme cela. On en discutait justement tous les deux avant le match en disant que dans notre jeu cela manquait d’action comme ça. Quand vous évoluez en 3-5-2, cela doit arriver plus souvent qu’un latéral centre pour l’autre. On a su le faire sur cette belle action. Comme Edi est droitier, le crochet qu’il faut pour revenir sur son bon pied me permet de plonger au 2e poteau. Et, si le centre est quand même un peu long, je tente ma chance et ma tête surmonte Sadin.Vous avez quand même souffert dans ce match…C’est clair. On sentait plus de tension et de stress vu l’enjeu immense de ce match. Il faut savoir que l’Union est un club historique en Belgique et cela faisait 48 ans que les supporters attendaient son retour en D1. On a eu du mal à entrer dans la rencontre, ne développant pas notre jeu habituel. On a trop laissé le ballon à notre adversaire. Malgré cela, on ouvre le score un peu contre le cours du jeu. Malheureusement, comme cela nous est déjà arrivé à l’une ou l’autre reprise cette saison, on a encaissé dans la foulée. Toutefois, en reprenant l’avantage avant la pause, on a pu gérer en 2e période. Nous avons eu les opportunités pour tuer ce match sans y parvenir. On a donc fait le gros dos jusqu’à la libération.Aller chercher un titre aussi symbolique sans public, ce n’est pas un peu triste ?C’est certain. Vivre un titre sans nos supporters, sans envahissement de terrain c’est bizarre. En plus, c’était un moment attendu par tout le club qui est vraiment populaire avec des supporters fantastiques. Après, quand je vois la situation globale dans le monde à l’heure actuelle, je me dis que nous n’avons pas vraiment à nous plaindre. On a eu la chance de pouvoir continuer à vivre de notre passion et d’aller au bout de ce championnat. Nous devons donc juste être contents de cela.C’est votre 3 e titre personnel après ceux glanés en D1 amateurs avec le Beerschot et Virton, lequel est le plus beau ?J’ai vraiment apprécié celui gagné avec Virton car c’est ma province. On a permis au club de la région de revenir sur la carte footballistique belge et ça a été une superbe aventure même si elle s’est terminée de façon malheureuse. Celui avec le Beerschot était sympa aussi car c’est un club où j’ai passé beaucoup de temps et qui a compté pour moi. Après, celui qu’on vient de gagner est peut-être encore plus beau car il nous permet de retrouver la D1A.Ce sera encore avec Guillaume François ?Je l’espère oui. J’ai une option à mon contrat et le club voulait attendre qu’on soit champions pour préparer la suite. Il leur reste maintenant 15 jours pour décider de la levée ou non des options. Personnellement, je me sens super bien ici et j’espère bien accompagner le groupe en D1A. À 30 ans, c’est une superbe opportunité de pouvoir y regoûter cinq ans après. Je pense avoir encore quelques belles années devant moi et j’ai hâte d’y être.
UN BÉBÉ ET UN TITRE, 2021 A DÉMARRÉ EN FANFARE
S.M.prev
2021, Année faste pour le Champlonais.« Malgré la situation compliquée, je peux dire que personnellement 2021 a très bien débuté », sourit le héros saint-gillois. « En plus de 100 % de temps de jeu, de ce but et du titre, il y a eu la naissance de mon fils, Cali. Tout se passe très bien, il est vraiment très sage, c’est un enchantement. La maman se porte aussi à merveille. Elle se remet à fond dans son objectif hockey. Son but est d’être prête pour disputer l’Euro à Amsterdam en juin. D’ailleurs, elle elle a repris l’entraînement avec l’équipe nationale ce lundi. »La saison n’est pas finie.« Nous sommes certes champions mais nous avons encore faim. Il reste cinq matchs à jouer et on veut aller chercher quelques records. On a déjà celui du plus grand nombre de succès de rang avec 11 mais on veut aussi le plus grand nombre de points, être la meilleure attaque et la meilleure défense de la série et avoir le meilleur buteur. Pas question de lâcher donc pour nous. »La claque reçue en coupe.« Face à Anderlecht, on a fait jeu égal pendant 60 minutes avant de craquer et de lâcher un peu. Toutefois, je pense que le score de 5-0 est très sévère pour nous. Après, il faut reconnaître que nous sommes tombés sur un très bon Anderlecht qui avait une grosse envie de passer ce tour. On aurait aimé briller encore plus mais on avait déjà sorti Mouscron, ce qui n’est pas si mal. »
CETTE ENCEINTE PLUS QUE CENTENAIRE A ENCORE QUELQUES BELLES ANNÉES DEVANT ELLE
VINCENT MILLER
Les travaux de rénovation ont pris fin en 2018.
Les adversaires de l’Union en Division 1A vont découvrir le fameux stade Marien. Un stade mythique qui a été inauguré en 1919 (on a d’ailleurs fêté son centenaire en 2019 même s’il a porté le nom de « stade du parc Duden » jusqu’en 1933). Cette enceinte remplie d’histoire a été rénovée entre 2017 et 2018 et répond aujourd’hui aux normes exigées par la Pro League, malgré son caractère plutôt vétuste. « Le stade est effectivement aux normes », confirme Philippe Bormans. « Même si on va devoir travailler sur deux points durant l’intersaison. On va devoir trouver un système pour chauffer le terrain, que ce soit via des bâches et des canons à chaleur -comme on l’avait fait en février dernier au moment du match contre Anderlecht- ou que ce soit via un chauffage en sous-sol. On ne sait pas encore ce qu’on va choisir mais on refera le terrain. Deuxièmement, on doit augmenter la puissance de l’éclairage. On a un ou deux ans pour le faire mais on veut réaliser les travaux le plus vite possible. On fera donc le nécessaire dès cet été. On passera à un éclairage LED plus écologique. Enfin, en ce qui concerne la capacité du stade, elle est de 9.500 personnes, dont 1.700 places sont réservées à l’adversaire. »Mais c’est un secret de Polichinelle, les investisseurs anglais planchent également sur la construction d’un nouveau stade, à un autre endroit qu’au Marien puisque le site est classé. Par contre, si celui-ci devait voir le jour, ce ne serait pas pour tout de suite. « La seule chose qui est sûre à l’heure actuelle, c’est qu’on jouera au stade Marien la saison prochaine et la suivante, ainsi que probablement encore celle d’après. Pour le reste, il y a effectivement des plans élaborés pour soit construire un nouveau stade, soit rénover l’actuel. Mais aujourd’hui, concrètement, la seule chose qui est vraiment de notre ressort, qui est entre nos mains, c’est le terrain, le noyau et l’éclairage. Pour un nouveau stade, on a besoin de permis, de plans, d’études, etc. et on n’a pas les réponses à toutes ces questions. Il y a donc une volonté de la part du club d’investir, mais il faudra voir sous quelle forme… »Que les amoureux du stade Marien se relaxent, un déménagement de l’Union n’est pas pour tout de suite.