Narcisse Genin, fidèle du club jaune et bleu,
évoque ses souvenirs depuis la dernière
saison de l’Union en D1
I
l a tout vécu en tant que
supporter de la formation de la Butte. Les titres, les montées, les descentes, les déceptions…
Mais Narcisse Genin n’a jamais lâché son écharpe jaune
et bleu malgré toutes ces années de galères. Ce fan invétéré du matricule 10 évoque
ses innombrables souvenirs
liés à son club de toujours depuis la fameuse saison 1972-
Diest. L’avant-dernier match de
la saison nous opposait à Diest,
au stade Marien. Le résultat est
de 0-1 ! Diest nous met K.-O.
L’Union est reléguée…”
Voir descendre l’Union en D2 a
été un véritable crève-cœur pour
un inconditionnel, non?
“Honnêtement, pas vraiment… Car l’Union jouait un
peu l’équipe ascenseur entre
l’élite et son antichambre
entre 1963 et 1973 ! On pensait
revenir rapidement en D1. Mais
cela n’est pas arrivé !”
Et l’attente a duré 48 ans.
48 ans de galères. Ce qui était
impossible à prévoir…
“Non, surtout que l’Union
avait montré, par le passé,
qu’elle savait remonter relativement vite en D1. C’est assez fou
ce qu’il s’est passé.”
L’Union a encore dégringolé et a
même connu le football amateur. Comment l’avez-vous
vécu?
“Un fan unioniste n’est pas
un fan de la victoire. C’est une
personne qui reste fidèle à ses
couleurs malgré les épreuves.
Statistiquement, entre 1901
et 2021, l’Union a joué 60 saisons en division 1 sur 112 ans,
soit encore de nos jours 54 % de
présence au niveau de la division 1 ! Mais la relégation en
promotion a été la pire période
de l’histoire unioniste, avec des
déplacements à Mormont, au
Condruzien ou à Londerzeel
notamment… Avec tout le
respect que j’ai pour ces clubs,
ce n’était pas les trips les plus
amusants à faire…”
Que ressentiez-vous, alors au
fond du trou ?
“J’ai toujours assumé mon
attachement au matricule 10.
Que ce soit en privé, au boulot… Tout le monde connaissait
mon amour pour le club. Mes
collègues, qui ne suivaient pas
le foot en général, cherchaient
les résultats de l’Union, le lundi
matin, pour connaître mon
humeur en commençant la
semaine. C’était
également pour
me taquiner.”
Ce retour en D1A,
vous y pensez
depuis quand ?
“Pour être
honnête, surtout
depuis cette année. Mais cela
fait trois ans que le club possède des joueurs de qualité. Il y
a une véritable force de frappe
depuis quelques saisons ; on
montait en puissance.”
Enchaînons avec du positif !
Quel est votre meilleur souvenir
dans un stade ?
“Cela reste le dernier match à
Tournai en 2004 avec la victoire
en déplacement dans le Stade
Luc Varenne et la montée en D2
devant OHL et Lommel, nos
rivaux de cette saison-là. Le
tout a été suivi par une fête
populaire, au retour, au Parc
Duden dans une euphorie
magnifique. Mes 12 ans comme
webmaster du site internet
avec les résumés de matchs en
direct. Il s’agit de bons souvenirs également.”
Et maintenant, l’Union revient
dans l’élite sans ses fans… Le
but principal reste atteint.
Êtes-vous heureux malgré tout
après cette année spéciale ?
“Je suis heureux de ce retour
dans l’élite. Notre vieux matricule 10 est de retour à la place
qu’il mérite. Dommage pour
l’absence de supporters car je
crois que, cette saison, certaines rencontres auraient été
jouées à guichets fermés.”
Ce retour au premier plan est-il
dû à la nouvelle direction ?
“Certainement ! En partie, oui,
pour la qualité du noyau et la
structure mise en place. Mais
c’était déjà bien initialisé par les
anciens présidents Alain Vander
Borght et Jurgen Baatzsch. Sans
oublier le messie de la saison :
Felice Mazzù !”
Comment imaginez-vous la
saison 2021-2022 de l’Union ?
“J’ai espoir de vivre une
bonne saison avec un maintien
assuré rapidement même s’il y
aura, probablement, trois
descendants en D1A. Mon vœu
le plus cher serait de viser une
place dans le ventre mou du
classement. Espérons !”