Les Saint-Gillois ont travaillé toute
la semaine avec un objectif bien précis :
le titre et la montée le plus vite possible.
C’ est à Lierre, au
complexe d’en-
traînement, que
les Unionistes ont
accueilli les nombreux mé-
dias dans une ambiance dé-
contractée pour évoquer la se-
maine d’un éventuel titre.
Malgré l’enjeu colossal de
cette rencontre pour le clan
saint-gillois, celui-ci reste con-
fiant et possède toutes les car-
tes en mains pour officielle-
ment décrocher le Graal en
D1B ce samedi soir, en cas de
succès dans le derby.
Les données du problème
sont simples : une victoire va-
lidera le titre et la montée. En
cas de nul ou de défaite, il fau-
dra attendre jusqu’à ce di-
manche et croiser les doigts
pour que Seraing ne s’impose
pas contre le Club NXT. En cas
de victoire des Métallos, les
Unionistes devraient alors pa-
tienter une semaine de plus.
Les Unionistes seront bien
déterminés à achever leur tra-
vail d’une saison. Ils pourront
compter sur un “renfort” de
choix dans leur sélection. Sé-
bastien Pocognoli fait son
come-back ! Pour la première
fois cette saison, l’ex-Stan-
dardman viendra épauler ses
partenaires dans cette ultime
ligne droite en championnat.
Est-ce un clin d’œil du coach
envers un joueur qu’il appré-
cie et qui a cravaché pour re-
venir à ce niveau ou bien un
choix logique sportif ? Ce qui
est sûr, par contre, c’est que
Poco connaît bien ce genre de
situations. Il a connu plu-
sieurs matchs à enjeu tout au
long de sa carrière. L’équipe
pourra donc bénéficier d’un
leader supplémentaire pour
la guider vers les sommets
dans son stade sacré.
Maîtres de leur destin, les
hommes de Felice Mazzù ont
vécu une semaine forcément
un peu particulière. Parce
qu’ils peuvent enfin valider ce
que tout le monde leur pro-
met et qu’ils peuvent le faire
contre le RWDM avec tout ce
que cela représente pour
leurs supporters.
Mais, aussi particulier
soit-il, ce quatrième derby de
la saison a été préparé sans
que les habitudes ne soient
bousculées. Et Felice Mazzù
s’est évertué à le dédramatiser
comme il nous l’a expliqué.
“Nous ne travaillons pas de
manière différente pour ne pas
mettre de pression inutile sur le
groupe. J’ai demandé qu’on soit
focalisés toute la semaine, avec
une énergie positive. Je ne sens
pas forcément de tension mais
on remarque, dans les attitudes,
qu’il s’agit d’un contexte parti-
culier. Il y a une sorte d’excita-
tion qui englobe la rencontre.
Nous savons que si on n’y arrive
pas cette semaine, il y aura cinq
autres qui suivront pour confir-
mer le titre. Mais on ne veut pas
que cela se produise ! L’objectif
est de finir le travail le plus vite
possible. Et je ne parle pas de
l’importance de gagner car il y a
ce derby. J’évoque cela de ma-
nière générale. Il s’agit de notre
objectif initial, celui pour lequel
on se bat depuis le début de sai-
son.”
Une chose a malgré tout
changé dans le discours du
technicien qui, toute la sai
son, s’est évertué à ne pas met-
tre la pression sur son groupe
en esquivant ou en bottant en
touche quand le mot titre s’in-
vitait dans les conversations
ou lorsqu’il était question du
statut de favori de l’Union.
Pour la première fois de la
saison, Mazzù ne s’est pas ca-
ché, lui qui dans ce défi joue
aussi gros au niveau person-
nel, puisque le contrat d’un
an qu’il a signé comportait
une clause assez simple, étant
conditionné à l’accession.
En montant, son bail est
prolongé automatiquement
d’un an. En échouant, il n’est
pas reconduit.
Mazzù le sait, le plus dur est
derrière lui. En résulte un
changement d’attitude et de
discours. “Il y a un moment où
on ne peut plus se cacher der-
rière des faux-semblants (rires).
On a envie de décrocher ce titre.
Et cette envie est décuplée
quand on a une telle avance au
classement. Si on peut le faire
samedi, dans un derby ô com-
bien important pour nos sup-
porters, ce sera avec beaucoup
de bonheur. Cela fait mainte-
nant trois ans que le club a été
repris. C’est l’aboutissement
d’un beau projet. Maintenant,
on sait que Molenbeek sera sur-
motivé à l’idée de nous priver de
titre dans le derby. Et c’est nor-
mal. Mais ce titre, on doit le rem-
porter le plus rapidement car
cela permettrait d’être plongés
dans la sérénité. Puis j’aurai la
possibilité de donner un peu de
temps de jeu à l’un ou à l’autre
sur cette fin de saison. Des gars
qui ont moins de minutes et qui
le méritent. Si on ne remporte
pas ce titre, c’est une faute pro-
fessionnelle, pire que ça même.”
Un scénario inenvisageable
pour un homme qui pren-
drait aussi une petite revan-
che personnelle après son
échec à Genk : “En cas de suc-
cès, cela prouverait, avec l’aide
de mon staff, que je suis encore
capable de faire de bonnes cho-
ses (sourire)”. Comme de met-
tre fin à 48 ans d’attente.