VINCENT MILLERLe préparateur physique est arrivé à l’USG l’an dernier.RUSGCe derby aura une saveur toute particulière pour Eric Dehaeseleer, le préparateur physique de l’Union depuis la saison dernière, qui a passé près de vingt ans à Anderlecht, dont sept dans le staff de l’équipe première. À quelques heures des retrouvailles avec Vincent Kompany, qu’il a connu lors de sa période de joueur au RSCA, c’est avec plaisir qu’il se replonge dans ses souvenirs. Et qu’il évoque également le présent et ce nouveau défi passionnant qui l’anime du côté de Saint-Gilles. next
Pouvez-vous nous expliquer comment s’est passée votre période anderlechtoise ?Après avoir terminé l’université, je suis rentré à RSCA au début des années 90 pour y travailler au sein de l’école des jeunes. J’ai ensuite été approché par Philippe Collin qui m’a proposé de rejoindre l’équipe première. J’y ai collaboré durant sept saisons avec Hugo Broos, Franky Vercauteren et Ariël Jacobs. J’ai eu la chance de remporter quatre titres de champion de Belgique ainsi qu’une coupe de Belgique. Et j’ai pu participer à la Ligue des champions. Ce sont là tous des événements marquants dans ma carrière de préparateur physique. J’ai également connu Vincent Kompany en tant que joueur, ainsi que d’autres grosses pointures. Mais je ne préfère ne pas les citer car j’en oublierais très certainement (sourire). C’était en tout cas une fonction très agréable que j’ai occupée jusqu’à la fin des années 2000.Qu’avez-vous fait par la suite ?J’ai continué à être actif dans le monde du sport de haut niveau, et notamment en hockey avec le Daring. On avait d’ailleurs atteint les demi-finales de la coupe d’Europe (NDLR : en 2015, le club molenbeekois avait réalisé l’exploit de rejoindre le dernier carré de l’EHL). J’ai également travaillé dans le monde du golf. Et puis, je suis revenu à mes premières amours, le football. J’ai œuvré à Courtrai et Beveren avant de rejoindre l’Union la saison dernière.Justement, comment vous êtes-vous retrouvé au sein du club saint-gillois ?Le préparateur physique avec qui l’ancien coach -Thomas Christiansen- était arrivé a eu des problèmes familiaux et a dû quitter sa fonction. Le club recherchait alors un nouveau préparateur physique et m’a approché. En tant que Bruxellois, j’ai été directement séduit par le projet.Comment vivez-vous vos premiers mois à l’Union ?Je dois dire que je suis très content car il y a un haut niveau de professionnalisme, aussi bien au niveau des joueurs que du staff. Certes le niveau de la compétition -la D1B- est moins élevé que ce que j’ai connu par le passé. Mais il n’en reste pas moins que le club est très pro.Vous devez être également satisfait que l’Union soit relativement épargnée par les blessures depuis le début de la saison…Oui mais je tiens à préciser que c’est dû au travail de toute une équipe, pas uniquement du mien. Car il y a également des kinés, des médecins et des ostéopathes qui bossent d’arrache-pied. Outre la prévention des blessures, le deuxième pan de mon travail est également d’élever la performance physique des joueurs.En tant que préparateur physique, ne craignez-vous pas la rencontre de ce jeudi soir qui se disputera dans des conditions météorologiques extrêmes ? On parle tout de même de -6 à -7º…Le club essaye de placer les joueurs dans les meilleures conditions, notamment en ayant pris des mesures au niveau du terrain pour garantir une bonne surface de jeu. De notre côté, on va tout simplement essayer de préparer au mieux les joueurs.Comment jugez-vous l’évolution de votre travail aujourd’hui par rapport à votre période anderlechtoise dans les années 2000 ?Sur le plan de l’intensité, les choses n’ont pas vraiment évolué. Car, dans le foot d’aujourd’hui, comme c’était déjà le cas avant, les moments déterminants d’une rencontre se jouent sur ces aspects d’intensité de jeu. Mais il y a par contre eu de grosses avancées au niveau technologique qui permettent dorénavant de complètement monitorer le travail des joueurs.Dans votre longue carrière, vous avez connu de nombreux coachs mais c’est la première fois que vous collaborez avec Felice Mazzù. Que pensez-vous de sa façon de travailler ?Honnêtement, je placerais Felice parmi les meilleurs que j’ai côtoyés. C’est un véritable manager. Il a une grande connaissance de l’être humain. Il gère très bien les côtés relationnels, tout en étant un fin tacticien.En parlant de tacticien, vous allez en croiser un autre sur le banc adverse que vous avez bien connu…Effectivement, j’ai connu Vincent Kompany lorsqu’il était joueur à Anderlecht. Récemment, on a joué un match amical à Neerpede et on a longuement discuté. À cette occasion, j’ai également croisé Floribert Ngalula que j’avais aussi connu lors de mon passage chez les Mauves, ainsi que des préparateurs physiques de l’école des jeunes.Quel est votre sentiment par rapport au derby de ce jeudi soir ? Pensez-vous l’Union capable de l’emporter ?La coupe, c’est vraiment toujours un moment particulier. Avec Anderlecht, je ne l’ai remportée qu’une seule fois. C’est dire si c’est compliqué de la gagner. On sait qu’on va faire face à une machine, une très belle équipe qui vient de livrer un gros match contre Genk et qui est dans le top 4 en D1A. Ce sera une rencontre très difficile mais, en tant que compétiteur, il faut toujours y croire.