Belga
| PUBLIÉ LE 25/09/2020 À 22:45
Enfin ! 35 ans après le dernier derby en match officiel entre le RWDM et l’Union, on aura droit à une affiche remplie d’histoire(s) ce samedi au stade Edmond Machtens. Si le public sera restreint et que le rapport de force a changé entre les deux clubs depuis ce fameux 12 mai 1985, la rencontre de ce jour vaudra le détour et sera suivie de près par beaucoup d’entre nous. Sur le terrain, les Bruxellois auront, eux, à cœur de bien faire et de se donner à 110 % ; à l’image de Tracy Mpati (RWDM) et Anas Hamzaoui (Union SG) qui ont bien fait comprendre à leurs partenaires l’importance que revêtait un tel derby.
Titularisé depuis le début de la saison à l’arrière gauche, Anas Hamzaoui a parfaitement saisi sa chance cette saison, « profitant » de l’absence, sur blessure, de Sébastien Pocognoli. À 24 ans, le Bruxellois sait mieux que quiconque dans le vestiaire saint-gillois ce que représente un derby opposant le RWDM et l’Union. « Cela me fait quelque chose d’avoir la chance de disputer une telle rencontre », glissait le back. « J’en ai connu d’autres, notamment lorsque j’évoluais à Anderlecht et qu’on croisait la route du… RWDM. C’est toujours quelque chose de spécial, avec une ambiance à part. »
Lors du dernier derby officiel entre les deux écuries, il y a 35 ans, Hamzaoui n’était pourtant pas encore né. Mais l’histoire, il la connaît. Tout comme l’importance que revêt une telle affiche. « Cela fait bien trop longtemps qu’un tel match n’a plus eu lieu que l’on se doit d’être irréprochable. C’est un beau derby et cela en sera un sur la pelouse, j’en suis sûr. Nous parlons, ici, de deux clubs qui ont un passé, une histoire et qui existent depuis bien longtemps. »
La pression inhérente à ce rendez-vous ne peut, elle non plus, être occultée. Direction, staff et joueurs ont pu, cette semaine, mesurer l’intérêt décuplé porté par leurs fans. « Les supporters nous l’ont fait comprendre en venant nous rendre visite au complexe d’entraînement », disait encore Hamzaoui. « Cela suffit à savoir que ce match, ils veulent, plus qu’un autre, que nous le gagnions. C’est d’ailleurs dommage de ne pas pouvoir compter sur leur soutien ce samedi, mais ce sont les règles et il faut les respecter. Dans le vestiaire en tout cas, je pense que chacun a compris le message et s’est préparé en conséquence. Nous nous battrons avec nos pieds et avec nos cœurs. »
Qu’à cela ne tienne, l’Union SG ne pourra pas se cacher et sera, forcément, attendue au tournant. Candidate annoncée au titre en fin de saison, elle sera amenée à sortir de sa torpeur pour faire déjouer le RWDM. « Nous ne devons pas dire ou écrire que nous sommes favoris ; nous devons le montrer. Nous avons pointé des objectifs avec l’équipe, nous savons où nous voulons arriver. Mais crier, nous-mêmes, que nous sommes favoris, ce serait un manque de respect envers nos sept adversaires. Encore plus avant un derby. »
Reste qu’avec huit points sur douze, les Saint-Gillois ont entamé positivement leur saison et respectent leur plan de bataille. « Ce qui est positif, c’est que nous n’avons pas encore connu la défaite. Le seul regret, ce sont ces deux partages où nous avions, fort probablement, les clés pour faire mieux. »
Mieux que quiconque, Anas Hamzaoui connaît la D1B. Après une saison à Tubize et sa quatrième à l’Union, il fait partie des joueurs pour qui ce championnat n’a plus de secret. « Chaque match est compliqué à jouer, car tout le monde veut nous faire tomber. J’ai fait passer le message à mes partenaires : ce derby, ce ne sera pas un match comme les autres. »
L’Union devra, dès lors, s’en remettre à son talent et son esprit collectif. Mais pas que… « L’équipe qui sera mentalement la plus forte l’emportera », concluait Anas Hamzaoui. « Dans un derby, tout le monde peut faire la différence. Et si une équipe manque d’envie et d’impact mental, elle ne gagnera pas. »
Cela a le mérite d’être clair, précis et limpide !