EXCLUSIF BRUXELLES
Selon nos informations, le tribunal de commerce de Bruxelles a condamné l’Union Saint- Gilloise ainsi que le patron de la buvette et du restaurant du stade Joseph Marien, à verser solidairement 38.000 euros à l’ancien propriétaire du Club House et du Chalet qu’il avait installé à ses frais, au début des années 2000, à La Butte, comme les supporters des Jaune et Bleu appellent leur stade. L’Union, ce grand club bruxellois qui rêve de monter en 1re division à la fin de la saison !
La direction de l’Union contestait devoir quoi que ce soit à M. Christian Gorteman qui fut à l’origine de ces installations aménagées il y a quinze ans derrière les buts du stade. Installations dont le club a tellement profité, où il y eut tant de grands moments.
Christian Gorteman a maintenant 82 ans. À son âge, il dû faire ce procès au club qui contestait absolument lui devoir quoi que ce soit.
Le jugement est sévère. Dans les attendus, le tribunal de commerce estime que l’Union Saint-Gilloise “nie contre toute évidence”. De la défense du repreneur des installations, le tribunal dit qu’elle est “marquée du sceau de la mauvaise foi”.
Celles et ceux qui s’investissent dans la vie d’un club et en arrivent (parfois) à le regretter se retrouveront dans l’histoire de M Gorteman. Au début des années 2000, à l’heure de la
retraite, Christian Gorteman, soutenu, dit-il, par Charles Picqué et l’ancien manager général Jacques Swaelen, décide d’investir son assurance-groupe dans ce projet de nouvelle buvette et de restaurant au-dessus de celle-ci.
Il achète les containers, les fait aménager, investit dans le matériel horeca, engage du personnel… et cela dure quelques années. Puis, le grand âge venant, il cède les installations à l’exploitant de l’autre buvette du stade. On convient d’un prix. Le nouvel exploitant s’engage à verser un certain montant tous les six mois. Ce qu’il fait tout un temps. Puis il cesse.
Quant au club, s’il se reconnaît redevable d’une quinzaine de milliers d’euros, il propose “vu – dit-il – la situation financière actuelle ” (sic), de régler le montant au vieux monsieur “à raison de 1.000 euros par mois”.
Pour le tribunal
de commerce de Bruxelles, la SCRL Royale Union Saint-Gilloise “a engagé sa responsabilité”. Et la défense en justice du repreneur est, selon lui, “d’une sidérante légèreté”.
Vu “l’ancienneté de la dette et son incontestabilité”, il ordonne au club et au repreneur du Chalet et du Club house, de verser 37.824,10 euros à l’ancien responsable des installations. Et c’est à payer quand bien même le club et le repreneur interjetteraient appel, comme c’est leur droit.
Gilbert Dupont
Christian Gorteman, 82 ans, ancien gérant de la buvette de l’Union