L es Saint-Gillois trépignent d’impatience. Plus de 43 ans après leur dernière saison en première division, les Unionistes vont pouvoir se mesurer à des formations de l’élite. Un retour au plus haut niveau qui n’est pas sans rappeler le riche passé d’un club qui pèse tout de même 11 titres de champion de Belgique.
Le club saint-gillois attendait depuis 1973 de retrouver, en compétition, des équipes de l’élite
Football belge
L’Union Saint-Gilloise est sans conteste l’invité surprise des Playoffs 2. Le matricule 10 a surpris tout son monde au moment de boucler sa saison à la quatrième place de la Division 1B. Une performance qui va permettre à l’un des plus anciens clubs de foot du pays de se rappeler aux bons souvenirs d’antan et de côtoyer l’élite belge à travers ces playoffs. L’aventure commencera dès ce samedi soir avec la réception du FC Malines de Yannick Ferrera au Stade Roi Baudouin, l’enceinte provisoire des Saint-Gillois, le temps de la fastidieuse rénovation de leur stade Marien.
1 L’Union, c’est 11 titres
de champion de Belgique et 2 coupes nationales
Il faut remonter à la saison 1972-1973 pour retrouver la trace de l’Union Saint-Gilloise, en compétition, face à des équipes de Division 1. Plus de 43 ans après, les Saint-Gillois
vont donc regoûter à ce plaisir-là. Pourtant, le matricule 10 est l’un des plus titrés du pays. Avec 11 titres de champion de Belgique, les Jaunes et Bleus, à peine distancé par le FC Bruges (14) et plus largement par Anderlecht (33), se classent quatrièmes, juste devant le Standard et ses 10 titres. Un riche palmarès qui s’est surtout étoffé avant la seconde guerre mondiale. Les plus anciens se souviendront même des 60 matches consécutif sans défaite, record toujours inégalé à ce jour, que l’Union avait été cherchée lors des saisons entre les années 1933 et 1935. Si les Unionistes ont écrit leurs lettres de noblesse au début du siècle dernier, c’est que l’équipe saint-gilloise fait partie du club assez restreint des formations centenaires en Belgique. Le matricule 10 fêtera même ses 120 ans d’existence en novembre prochain. Un anniversaire que le club fêtera en même temps que la Juventus. La Vieille Dame, tout comme l’Union, a vu le jour le 1 er novembre 1897.
2 Il y a trois ans, le club
évoluait encore en
troisième division
Depuis les années fastes, le club a longtemps oscillé entre la deuxième et la troisième division. Mais depuis la fin de saison 2013, où l’Union a dangereusement flirté avec la promotion, le club a entrepris une belle remontée pour aujourd’hui savourer sa participation aux Playoffs 2.
« Le club a une belle histoire mais nous sommes en train d’écrire un nouveau chapitre », se plaît à dire Marc Grosjean, qui vient de prolonger son contrat de deux ans.
Le renouveau avait été amorcé par une montée opportuniste en 2015. Le club avait alors obtenu une montée précieuse grâce à sa licence, au contraire de ses adversaires en tête de la D3. L’année suivante, celle de tous les défis puisque le club saint-gillois devait, en tant que promu, s’arracher pour atteindre le top 8 et ainsi survivre
à la réforme du football belge qui a débouché sur la formule que l’on connaît aujourd’hui. Un pari réussi puisque ils sont parvenus à déjouer les pronostics et à se mettre au chaud dans le peloton de tête.
Avec un effectif quasiment inchangé, et un statut de club professionnel à part entière, les Unionistes ont remis ça cette saison, parvenant à finir 4 e en Division 1B, assurant de facto un maintien tant espéré et se payant le luxe de figurer au sein des Playoffs 2.
3 La plupart des joueurs vont découvrir le niveau de la D1(A)
Dans le noyau actuel de l’Union, bon nombre de joueurs vont faire connaissance avec le plus haut niveau belge. Si le noyau compte en ses rangs des noms déjà connus à l’échelon supérieur, comme Cédric Fauré (ex-Charlerloi) ou Mohammed Aoulad (ex-Charleroi, Saint-Trond, Westerlo), d’autres vivent une ascension fulgurante. C’est le cas de Charles Morren. Le capitaine
saint-gillois évoluait encore en deuxième provinciale hennuyère du côté de Lessines il y a quatre ans… Des joueurs régulièrement utilisés cette saison par Marc Grosjean, dix d’entre eux (Saussez, Perdichizzi, Neels, Cabeke, Mombongo, Aoulad, Fauré, Vandiepenbeeck, Kaminiaris et Martens) ont déjà évolué, ne fût-ce que quelques minutes, en D1. Une expérience qui, bien qu’elle soit très limitée pour certains à ce niveau-là, servira sans aucun doute les Saint-Gillois dans les Playoffs 2.