L’Antwerp l’a fait ! Vainqueur de la finale aller contre Roulers (3-1), les Anversois ont remis le couvert lors de la seconde manche (1-2) validant leur billet pour la D1A. Un retour empreint d’ambition dans le chef du matricule 1.
Quelle délivrance pour les joueurs de l’Antwerp qui joueront en D1A en 2017-18 ! Et la fête a été à la hauteur de l’attente des supporters. D’abord sur la pelouse pour une communion forte avec les supporters au Schiervelde. Ensuite, dans le vestiaire. Enfin, dans leur mythique Bosuil où 15.000 personnes les attendaient pour les porter aux nues. Le versant Rouge et Blanc de la Métropole sera à la fête durant quelques jours avant de décompter les jours d’ici la première journée de D1A dans… quatre mois et demi. Une longue période qui doit permettre à l’Antwerp d’être fin prête.
sans club de D1A,
une anomalie gommée
« L’Antwerp est un club de D1 pas de D2 » , estimait Kevin Debaty samedi soir. Le gardien résume à merveille la pensée unique présente dans la deuxième ville du pays. Peut-on être en désaccord ? Quand on regarde les affluences dans plusieurs stades de l’élite comme Mouscron ou Eupen et qu’on les compare avec celles de l’Antwerp, il n’y a guère photo. Tout au long de la saison, les fans du Great Old ont répondu présent avec un stade plein lors de chaque match à domicile. Et on ne parle même pas de ce week-end où 50 cars ont rallié le Schiervelde alors qu’ils étaient des milliers à suivre le match sur des écrans géants au Bosuil. Un engouement populaire égal à ceux des plus grandes écuries belges qui donne des ailes aux joueurs.
sort du bois : c’est Paul Gheysens de Ghelamco
Depuis qu’il est à la barre de l’Antwerp, Patrick Decuyper n’a jamais voulu dévoiler le nom de l’investisseur principal du club. Ce dernier l’a fait lui-même le jour où l’Antwerp a acté son retour parmi l’élite. Il s’agit en fait de Paul Gheysens, le patron du groupe Ghelamco, qui a confirmé l’information au journal De Tijd. « Je le vois comme un investissement personnel sur le long terme » , explique l’homme d’affaires qui a déjà déboursé entre onze et quinze millions d’euros depuis 2015. Une somme qui a permis d’assainir les finances du matricule 1 mais aussi de réaliser certains investissements tant dans les infrastructures que dans le noyau comme l’ont montré les deux derniers mercatos. Un apport déterminant à en croire Patrick Decuyper : « Sans lui, ce club n’existerait plus. »
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Sur le papier, le noyau
de l’Antwerp aura fière
allure la saison prochaine
On l’avait écrit à plusieurs reprises, l’Antwerp possédait un noyau digne d’une formation de D1A. Alors que tous les cadres resteront, les dirigeants ne seront certainement pas inactifs et devraient même vite lancer les grandes manœuvres. « On va profiter de ce titre de champion pendant quelques jours et ensuite, on se mettra au travail pour la saison prochaine », indiquait un Patrick Decuyper. Persuasif envers des gars comme Tuur Dierckx ou Faris Haroun alors que le club végétait en D1B, l’Antwerp a désormais de nouveaux arguments à faire valoir.
devrait être le plus
jeune coach de D1A
À la barre depuis novembre 2016, Wim De Decker peut s’enorgueillir d’un excellent bilan : dix victoires, quatre partages et une défaite et, cerise sur le gâteau, le retour dans l’élite. Quinzième coach nommé à la tête du club depuis le basculement en D2 en 2004, De Decker devrait être, à 34 ans, le coach le plus jeune de l’élite la saison prochaine.
« Je dois me mettre à table avec le club »
, a diplomatiquement indiqué De Decker, qui veut rester en place. L’Antwerp devrait accéder à cette requête en privilégiant la stabilité qui a tant fait défaut au club dans un récent passé.
plane toujours
sur le Bosuil
La marche en avant de l’Antwerp semble bien emmanchée mais un grain de sable pourrait s’y introduire. On pourrait revivre un scénario identique à la saison dernière, lorsque le White Star avait été interdit de D1A car il n’avait pas sa licence. À l’Antwerp, le caillou dans la chaussure se nomme Eddy Wauters. L’ancien président réclame cinq millions d’euros. Cette histoire pourrait mettre des bâtons dans les roues de l’Antwerp. Et Roulers pourrait s’engouffrer dans la brèche…