Au terme d’une première période, dont les premières… secondes auraient pu orienter la suite si Rajsel, bien lancé en profondeur, n’avait perdu son face-à-face avec Beunardeau, les Tubiziens pouvaient, légitimement, revendiquer mener aux points. Après avoir subi le début explosif des Bruxellois, les troupes de Régis Brouard se ménagèrent plusieurs occasions d’ouvrir la marque. “Seulement, il était dit qu’aujourd’hui, qu’en plus d’une incapacité à transformer nos opportunités, on n’a pas été vernis par les poteaux et les transversales”, se montrait fataliste Régis Brouard.
Megan Laurent trouvait en effet l’équerre à la 17e sur un
envoi puissant, un heading de Diallo trouvait aussi la transversale à la 79e, sans compter ce but de Diallo justement annulé pour un hors-jeu juste avant la pause. Au retour des vestiaires, Neels, auteur d’une excellente prestation pour son retour après six semaines sur le banc, sauvait sur la ligne un essai d’Amallah (64e). Mais, au fil des minutes, les Unionistes imposaient leurs aptitudes physiques avant de faire mouche, logiquement, par deux fois. Via Da Silva qui reprenait du front un excellent centre de Massengo, avant que Fixelles signe un envoi puissant de toute beauté pour mettre les siens sur du velours. Quoiqu’après l’ouverture du score, il n’y eut jamais de révolte de la part des Sang et Or. “J’ai assisté à un excellent match entre deux bonnes équipes et la victoire aurait pu tomber dans un camp comme dans l’autre”, commentait, pour sa part, Marc Grosjean. “Mon équipe m’a une nouvelle fois démontré qu’elle progresse à chaque match. Nous avons gagné note demi-finale,
il reste la finale, dimanche prochain à Louvain. Comme tous les autres matches, ce sera difficile, mais nous allons tout faire pour manger la cerise sur le gâteau. Cette fois, nous avons notre sort entre nos mains, ce qui n’était pas le cas avant le match de ce dimanche.”
En prenant le meilleur sur sa bête noire, l’Union est, cependant, à 90 minutes du maintien, son objectif d’avant-saison. Être dans le Top 4 assurerait définitivement cet objectif, mais cela récompenserait aussi un groupe qui a fortement évolué cette saison, en affrontant des équipes de Pro League. En revanche, Tubize pourrait dire que sa saison est ratée si, d’aventure, les Brabançons devaient se retrouver dans les playdowns. “Tout reste possible face à Bruges, alors que l’Union se rend à Louvain”, conclut, pour s’en persuader, Régis Brouard.
Eric de Boer
Union SG : Saussez, Mpati (90e+2 Vandiepenbeeck), Neels, Perdichizzi,
Cabeke, Massengo, Morren, Da Silva, Aguemon, Rajsel, Aoulad (72e Fixelles).
Tubize : Beunardeau, Touré, Q. Laurent, Fabre, Hamzaoui (84e Henri), Garlito, Betsch, Amallah (69e Zenke), Lee, M. Laurent, Diallo.
Arbitre : M. Put.
Avertissements : Perdichizzi, Touré, Amallah.
Les buts : 78e Da Silva (1-0), 89e Fixelles (2-0).
Le marquoir affiche encore 0-0 lorsque Neels sauve un ballon en kamikaze sur sa ligne. Un tournant dans cette rencontre. “Cela aurait pu être 0-1 à 20 minutes de la fin, je sauve cette balle et après, on a la chance de faire la différence. C’est une grosse satisfaction”, affirme l’ancien Tubizien. Avec ce succès l’Union met fin à une série de cinq matches sans la moindre victoire face à son voisin. “Si on devait choisir un match à gagner, c’est bien celui-ci. Il nous permet de passer à la 4e place à un match de la fin. C’est génial.” Il ne reste plus qu’à finir le travail la semaine prochaine à OHL. “On peut atteindre notre objectif ultime qu’est le maintien dès dimanche.”
Le contraste était énorme à la sortie des vestiaires. D’un côté, il y avait la joie et l’enthousiasme des joueurs de l’Union, de l’autre, un mélange de frustration et de dépit. Difficile même pour les Tubiziens de trouver les mots. “Cela fait tellement mal de perdre cette 4e place sur un seul match. C’est frustrant, c’est dommage car il y avait largement la place pour aller chercher cette victoire”, regrette Mamadou Diallo.
Au-delà de la déception, on sentait un peu de colère dans les
propos du capitaine tubizien. “Je ne sais pas si on a vraiment tout fait pour aller chercher ce match. J’ai le sentiment qu’on a quand même fait n’importe quoi. On n’a pas su être conquérant, ni tueur. On n’a pas su donner ce plus qui aurait pu faire la différence. Je pense qu’on est resté dans notre petit confort et au final, on s’incline 2-0.”
Car il le sait : Tubize ne pouvait pas perdre. “On savait que le plus important était de garder le zéro, qu’un match nul nous permettait de rester devant l’Union. On a manqué de lucidité et de cette envie de l’emporter.”
Un discours à l’opposé de celui de Mathias Fixelles dont la montée au jeu a fait la différence pour l’Union. “Il faut reconnaître que Tubize a eu de grosses occasions et qu’on a eu un peu de réussite avec ses frappes sur la barre. Mais il ne faut pas oublier qu’on s’est battu durant 90 minutes, comme on l’a fait depuis le début
, avance le joueur de l’Union. de l’année 2017. On fait tout pour atteindre ce Top 4 et notre prestation le démontre”
Auteur du second but, Fixelles est à créditer d’une bonne entrée au jeu. “Quand je monte sur le terrain, mon boulot est d’apporter un maximum à l’équipe. Au final, j’ai la chance de marquer ce goal et de délivrer toute l’équipe.”
Tout ça face à son club formateur. “J’ai tenté de percer dans ce club; cela n’a pas abouti mais je les remercie pour tout ce qu’ils m’ont appris.”