Depuis l’entame de l’année 2017, l’Union offre un visage séduisant avec un bilan comptable de sept points sur neuf mais affiche surtout une incroyable efficacité défensive avec aucun but concédé alors que les hommes de Marc Grosjean ont notamment dû se frotter au Lierse et à Roulers.
Fin 2016, le bateau vacillait. L’équipage tirait la langue et l’horizon s’était passablement obscurci. Avec un pied à terre de quelques jours et un travail dans l’ombre, les hommes de Marc Grosjean ont ensuite réattaqué la suite avec détermination et surtout réussite. Le plantureux succès engrangé face à Louvain sonnait le glas d’une révolution qui s’écrivait alors en jaune et bleu. Les Unionistes avaient incontestablement repris du poil de la bête et cela s’est confirmé contre le Lierse et Roulers. En trois rencontres, les Saint-Gillois ont paru avoir chassé leurs vieux démons et noyés leur manque de réussite. Défensivement, surtout, la performance est remarquable. Le navire saint-gillois a fermé les écoutilles alors que deux des armadas les plus prolifiques du championnat s’attendaient déjà à repartir avec le magot.
« Pour l’instant, cela tourne bien derrière », confie Gertjan Martens, indéboulonnable au sein de la ligne arrière. « Toute l’équipe fait son boulot et je ne me rappelle pas avoir déjà gardé le zéro trois fois de suite lors de ces deux dernières saisons. C’est bon pour la confiance bien sûr et les trois points pris à Roulers nous donnent de l’air pour la suite. »
Si le break hivernal, d’une semaine…, a permis d’essorer et sécher une vareuse bien usée par l’enchaînement des rencontres, Marc Grosjean a aussi profité de l’occasion pour injecter du sang frais derrière et de placer Pietro Perdichizzi aux côtés de Martens. « Greg (Neels) faisait de bonnes rencontres», s’empresse de préciser Gertjan. « Mais la relance est sans doute plus facile avec Pietro avec son pied gauche. À la trêve, il a fait plusieurs bonnes séances et il a reçu la confiance du coach. Il sort de trois très bons matches et c’est l’équipe qui en tire profit. Cela prouve surtout que l’Union, c’est bien plus que onze titulaires. »
Diminué par une blessure à la cheville en fin d’année 2016, Gertjan Martens est reparti du bon… pied en 2017 et ne ressent plus aucune gêne. De quoi éclaircir l’horizon saint-gillois qui, en cas de succès face à Lommel, pourrait même très sérieusement se dégager. « Nous sommes dans le money-time. Nous sommes dans une bonne spirale et il faut en profiter pour prendre des points. Pour le club, bien sûr, mais aussi pour nous. Nous, les joueurs, devons aussi penser à notre futur. Si nous descendons, ce que je veux éviter à tout prix, c’est notre avenir dans le foot pro qui se joue. Beaucoup sont en fin de contrat ou une option qui doit encore être levée. Si nous descendons, nous devrons chercher une autre équipe et les gens oublient vite ce que nous avons fait. Mais s i nous restons dans le même état d’esprit, nous y arriverons. »
« Les matches internationaux, c’est le pied ! »
Très discret devant les médias, Jordan Massengo s’est brièvement livré sur le site du club saint-gillois. Au terme d’un premier tour contrasté, où il est apparu davantage en meilleure forme en sélection nationale que sous la vareuse saint-gilloise, l’international congolais (Brazzaville) ne retient que du positif de la campagne de qualification.
« Mon pays ne s’est pas qualifié pour la phase finale de la CAN mais pour moi, je dirais que ça s’est bien passé. Les matches internationaux, c’est le pied. Ce n’est que du bonus. »
Cette campagne conjuguée à une blessure aux adducteurs et voilà que le médian défensif a dû cravacher pour se refaire une place.
« Le plus difficile, c’était de se réadapter à la fois au jeu et aux conditions climatiques. J’ai trimbalé une déchirure qui, à l’origine, n’était pas grave mais qui s’est ensuite dégradée. »
Aujourd’hui, Jordan Massengo semble avoir tourné la page et s’est reconcentré sur sa tâche à l’Union. Avec réussite puisqu’il a non seulement retrouvé une place de titulaire au milieu de jeu mais aussi parce que son équipe vient d’enchaîner trois bons résultats sans prendre le moindre but.