La carrière de Laurent Henkinet (24 ans) a pris un tournant inattendu le 28 septembre dernier. Le portier formé à Tongres et qui a ensuite évolué à Saint-Trond, Dessel, Courtrai et Waasland-Beveren, a en effet été licencié pour faute grave ce jour-là par le club waeslandien dans le cadre de l’affaire des paris effectués par des joueurs professionnels.
“J’ai intenté une action en justice pour licenciement abusif contre mon ancien employeur. La veille de mon licenciement, ils disent à mon agent que je paierai une amende symbolique mais que je ne dois pas m’inquiéter. Le lendemain, ils me virent alors
que l’enquête est toujours en cours. Leur décision était lourde de conséquences pour moi et ma compagne, enceinte d’un petit garçon. Nous venions d’acheter une maison dans ma région natale, près de Waremme, et je n’avais même pas droit au chômage. Le club a peut-être estimé qu’il pouvait en profiter pour se débarrasser de l’un de ses gardiens, puis qu’avec l’arrivée de Köteles, nous étions quatre pour une place.”
Outre sa sincérité , car il n’a jamais éludé la moindre question, le natif de Rocourt a eu le mérite de ne pas gamberger longtemps. Il a continué à entretenir sa condition, désireux de tourner la page le plus rapidement possible, tout en faisant confiance à la justice. Et il est bien conscient qu’OHL, qui cherchait un portier expérimenté pour concurrencer le jeune Gillekens, lui a tendu une sacrée perche en lui offrant un contrat jusqu’à la fin de la saison.
“L’affaire s’est réglée en une semaine. C’était une proposition
que je ne pouvais pas refuser, à trente minutes de chez moi, au sein d’un club bien structuré et doté d’excellentes infrastructures.”
L’intéressé avoue mal connaître la D1B. “J’ai bien vu l’un ou l’autre match, mais c’est une découverte pour moi. J’ai déjà pu constater que nous disposions d’un groupe très talentueux qui doit être capable de finir dans le top 4. Quant à l’Union, hormis Aoulad que j’ai jadis côtoyé à Saint-Trond, je ne connais personne. Mais je suis persuadé que les Saint-Gillois, à domicile, vendront chèrement leur peau.”
Malgré sa période d’inactivité, il espère être titularisé d’emblée. “Je me sens bien physiquement et j’ai rapidement retrouvé mes sensations. J’espère bien me mettre en évidence et rendre en même temps service à un club auquel je suis sincèrement très reconnaissant de me donner l’occasion de pratiquer à nouveau mon métier dans d’excellentes conditions.”