La déception était très grande dans le campunioniste après la défaite subie face à des Tubiziens pourtant réduits à dix après moins de vingt minutes; le deuxième revers consécutif.
Marc Grosjean confirmait ce sentiment, sans toutefois enfoncer davantage ses joueurs.
“Nous n’avons jamais vraiment eu la maîtrise des événements. Certes, Tubize nous a laissé l’initiative et le monopole du ballon. Mais nous avons manqué de vitesse lorsque nous nous projetions vers l’avant. Nous aurions dû créer le danger plus vite,
mais mes joueurs ont trop souvent évolué sur un faux rythme, sans parvenir à passer à la vitesse supérieure, même s’ils ont tout donné.”
Avec pour conséquence une domination stérile qui déboucha sur un nombre réduit d’occasions franches. Rajsel tenta bien l’une ou l’autre frappe, le plus souvent de loin. Mais il fut le seul, hormis Massongo en début de match, à tenter d’inquiéter une arrière-garde tubizienne qui, pour le reste, évolua dans un fauteuil, en dépit des circonstances.
“Et nous avons pris ce but en contre. J’ai effectué assez rapidement des changements, en espérant qu’ils nous apporteraient la solution. Mais force est de reconnaître que cela n’a pas été le cas. Même si les joueurs qui sont montés ont l’excuse de ne pas avoir beaucoup joué ces derniers temps. Un manque de rythme constaté également chez Massengo, l’homme qui doit imprimer le tempo de notre jeu, mais qui n’a pas encore pu beaucoup jouer cette saison
chez nous pour cause de blessure et d’obligations internationales.”
Tubize aurait même pu creuser un écart plus important, mais le tir de Dudouit heurta le piquet et certains contres furent mal exploités.
“Leur victoire est méritée”, ajoutait Marc Grosjean.
L’Union pourrait douter après deux revers d’affilée, marqués du sceau de l’inefficacité et du manque d’inspiration.
“Mais la plupart des équipes de la série connaissent des périodes moins fastes. Le Cercle est aussi dans le cas. Et puis, nous allons rapidement devoir nous préparer pour le déplacement à l’Antwerp où nous ne partirons pas favoris.”
Mais après un début de campagne prometteur, l’Union semble nettement moins fringante. Son incapacité récurrente à garder le zéro derrière, hormis à Louvain, conjuguée à saRajsel dépendance (le Franco-Slovène
a inscrit huit des treize buts de son équipe et aucun de ses partenaires ne paraît en mesure d’alimenter régulièrement le marquoir) font qu’elle apparaît de plus en plus vulnérable et devra sans doute lutter jusqu’au bout pour éviter la culbute.