En dépit des arrivées de joueurs confirmés comme Jordan Remacle, Björn Vleminckx, Fabien Camus, sans oublier Michaël Lallemand ou Tuur Dierckx, et ce, alors qu’il était déjà passé tout près de la montée la saison dernière, l’Antwerp a connu un départ laborieux, ne remportant qu’un seul match, face à Roulers, sur un score Arsenal. Il y a plusieurs explications à ce départ raté.
Un manque d’efficacité offensive
Tout d’abord, l’équipe marque difficilement (5 buts en 6 matches !). C’était déjà le cas la saison passée. Et dire que De Belder et Joachim, deux
joueurs que l’Antwerp avait voulu enrôler cet été, ont signé à eux deux les cinq buts du Lierse face à Tubize…
Les nouveaux ne s’imposent pas
Malgré ses nombreux essais, Frederik Vanderbiest n’a pas encore trouvé le bon équilibre. Si les nouveaux venus sont tous d’excellents joueurs, ils n’ont pas l’apport escompté. Lallemand a été longtemps blessé et manque de confiance, Dierckx montre de belles choses, sans être décisif. Quant à Buyl, à Camus et à Remacle, ils sont irréguliers, alors que Vleminckx est arrivé tardivement et on lui accordera le bénéfice du doute. Par contre, au Lierse par exemple, chacun sait ce qu’il doit faire et des choix ont été effectués avec clarté. Au Great Old, trop de joueurs évoluent dans le même registre et trop peu endossent réellement leurs responsabilités.
L’ambiance dans le groupe laisse à désirer
La mentalité n’est
pas bonne. Des garçons comme Colpaert ou Vansteenkiste sont irréprochables, mais d’autres comme Dequevy ou Limbombe ne sont pas faciles à gérer, surtout si, comme ces derniers temps, ils commencent les matches sur le banc. Ce n’est un secret pour personne que l’ambiance n’est pas au beau fixe dans le vestiaire. Trop d’ego, ce n’est pas bon.
La pression est trop forte
Enfin, il y a la pression, venant de la direction mais aussi des supporters. Si le CEO Patrick Decuyper ne donne aucune interview et se fait le plus discret possible, on sait qu’il est omniprésent en coulisses. Et les supporters, ils sont 13.000 à domicile dont 10.000 abonnés. L’Antwerp est l’Anderlecht de la D1B et doit gagner tous ses matches, avec la manière en plus. Tout le club attend le retour parmi l’élite depuis 2004. Cette double pression a sans doute coûté le titre la saison dernière. Avec son bilan actuel de 6 sur 18, Fred Vanderbiest est
obligé d’aller s’imposer à Tubize, sans quoi il y a de fortes chances pour qu’il passe à la trappe. Ses rapports avec la presse et les collaborateurs du club sont excellents et il fait ce qu’il peut pour faire régner suffisamment de discipline dans le groupe. Peut-être trop, car certains ont été trop gâtés et ne veulent pas se remettre suffisamment en question.